La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire du système nerveux central (cerveau, moelle épinière) qui affecte plus de 100 000 personnes en France avec une forte prépondérance féminine. Plus présente dans le nord-est que dans le reste de la France, elle fait l’objet de nombreux travaux de recherche. Au CHU de Besançon, le service de neurologie conduit une étude pilote sur la SEP, recourant à l’épigénèse, c’est-à-dire l’étude des facteurs qui modulent l’expression des gènes sans en modifier le code génétique.

La SEP touche principalement les jeunes adultes et se manifeste sous forme de poussées, par une fatigue extrême et différents troubles, moteurs, visuels, de la mémoire…
Cette maladie invalidante est la principale cause de handicap non accidentel chez les trentenaires. Chaque année, environ 2 500 personnes sont nouvellement diagnostiquées en France, particulièrement dans le Nord-Est. La recherche a permis de nombreux progrès dans la connaissance et la prise en charge de la SEP. Aujourd’hui, de nouveaux traitements permettent de réduire la fréquence des poussées et de ralentir l’évolution de la maladie mais pas de la guérir.

Épigenèse est une thématique relativement récente et à ce jour très peu utilisée dans l’étude de la SEP. Les gènes subissent des évolutions et modifications liées à l’environnement, au comportement de la personne, etc., sans que l’ADN ne soit changé. Ces facteurs épigénétiques pourraient être impliqués dans la genèse de la SEP, à la croisée des chemins entre les facteurs génétiques et environnementaux.

L’étude du Docteur Béreau vise à comparer l’activité des marqueurs épigénétiques entre un groupe de personnes atteintes de SEP et un groupe « témoins » sans SEP ni maladie inflammatoire autre. Il s’agira ensuite d’établir un éventuel lien entre les modifications de épigenèse et l’inflammation de la maladie.

Les résultats de cette étude devraient permettre d’apporter des arguments quant à l’implication du mécanisme épigénétique dans l’apparition et l’évolution de la maladie et permettre alors d’ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques.

Cette étude est promue et financée par le CHU de Besançon.

Dans le cadre de cette étude, le CHU recherche des patients atteints d’une sclérose en plaques au stade initial, âgés entre 18 et 60 ans, et n’ayant pas encore reçu de traitement par cortisone. Pour la patiente ou le patient, cela n’implique pas de modification de la prise en charge à l’exception d’un prélèvement sanguin.

Pour participer à cette étude, contacter Mme Myriam Bouveret, infirmière de recherche au 03 81 66 82 11 ou par mail : m1bouveret@chu-besancon.fr

Source : www.chu-besancon.fr.