Thèse d’exercice pour le Doctorat en médecine, Capucine MOUTHON-REIGNIER, Présentée et soutenue publiquement le 10 mars 2017 à Tours.

  • Pdf, 125 pages.

Site éditeur : www.sudoc.abes.fr.

Résumé :

– Introduction : Ce travail a pour objectif d’évaluer les effets d’un programme d’ETP chez des patients atteints de SEP suivis en région Centre.

– Méthodes : Entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2016, nous avons inclus des patients de Tours, Chinon, Orléans et Blois, chez qui était introduit un traitement de fond de 1ère ligne, répartis en deux bras de prise en charge : avec ou sans ETP.

L’évaluation était réalisée à l’inclusion puis à 6 mois et comportait des critères principaux (échelle de qualité de vie SF-36, anxiété/dépression HAD, connaissances de la maladie, observance médicamenteuse) et des critères secondaires (consommation de soins, retentissement professionnel, effets indésirables, niveau de satisfaction de la prise en charge).

– Résultats : Trente patients ont été inclus (19 du groupe « ETP » et 11 du groupe « sans ETP »). L’âge médian était de 36 ans et la durée médiane d’évolution de la maladie de 2 mois. Soixante pourcents étaient sous traitement injectable. À 6 mois, aucune différence significative n’était retrouvée entre les deux groupes concernant la progression de la qualité de vie physique (p=0,21) ou mentale (p=0,42), la progression du niveau d’anxiété/ dépression (p=0,30 /p=0,45), l’observance médicamenteuse (p=0,14). En revanche, la progression du niveau de connaissances sur la maladie était supérieure pour le groupe « ETP » (p=0,002). On ne retrouvait pas de différence sur les critères secondaires en dehors du niveau de satisfaction qui était supérieur chez les patients « sans ETP » (p=0,04).

– Conclusion : Les faibles effectifs et la durée de suivi de seulement 6 mois rendent difficile l’analyse des résultats. Des effets semblent toutefois apparaitre concernant la connaissance de la maladie et la gestion des effets secondaires avec des attentes supplémentaires chez les patients avec ETP. Cette étude permet d’avancer sur les pratiques de soin et doit être poursuivie en reprenant probablement les indicateurs.