(…)
L’exercice, les interventions comportementales et pharmacologiques ont déjà été utilisés pour en réduire l’intensité. S’il est prouvé que les 2 premiers pourraient représenter une option efficace, en revanche, les preuves à l’appui de l’utilisation de médicaments sont rares et contradictoires.

(…)
“L’amantadine, le modafinil et le méthylphénidate ne sont donc pas supérieurs au placebo pour améliorer la fatigue liée à la SEP et ont provoqué des événements indésirables plus fréquents. Ces résultats soutiennent l’idée que la plupart des avantages qui ont été rapportés dans l’utilisation clinique de ces médicaments sont attribuables à l’effet placebo. Il est à noter que l’analyse post-hoc a soulevé la possibilité que dans un sous-ensemble de patients, le modafinil et le méthylphénidate pourraient avoir un effet marginal mais cliniquement significatif pour les patients présentant une somnolence diurne excessive. Pour autant, les événements indésirables associés à ces médicaments ainsi que leur supériorité minimale (ou nulle) objectivée par rapport au placebo devraient dorénavant être pris en compte dans le suivi de ces patients souffrant de fatigue liée à la SEP”.

Anne-Céline Rigaud

Article abonné sur jim.fr, 28/04/21.

Référence :
Nourbakhsh B et coll. : Safety and efficacy of amantadine, modafinil, and methylphenidate for fatigue in multiple sclerosis: a randomised, placebo-controlled, crossover, double-blind trial. Lancet Neurol., 2021; 20(1):38-48. doi: 10.1016/S1474-4422(20)30354-9.