• THÈSEPour obtenir le diplôme de doctorat. Spécialité ASPECTS MOLECULAIRES ET CELLULAIRES DE LA BIOLOGIE. Préparée au sein de l’Université de Caen Normandie. Stress et inflammatiοn intestinale dans des mοdèles murins de sclérose en plaques. Présentée et soutenue par ERWAN BAUDRON. Thèse soutenue le 07/03/2023.

Source : https://theses.hal.science/tel-04050388.

 

Résumé auteur :

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune démyélinisante du système nerveux central. Bien que l’étiologie de cette pathologie reste inconnue, de nombreux facteurs de risques ont été identifiés tels que le stress psychologique et une dysbiose intestinale. En effet, des données cliniques montrent que le stress serait associé à un plus grand risque d’apparition et d’aggravation de la pathologie. Cependant, le risque diffère en fonction du type de stress utilisé dans les modèles murins de SEP, et peu d’études se sont intéressées à évaluer des stratégies de réduction du stress dans ceux-ci. De plus, des travaux récents montrent que l’inflammation intestinale serait impliquée dans la mise en place de la réaction auto-immune. Il apparait donc pertinent de savoir si cette inflammation intestinale (caractérisée par une augmentation de l’expression de la protéine MAdCAM-1 « Mucosal Addressin Cell Adhesion Molecule-1 ») peut prédire l’apparition et l’évolution de la SEP.Ainsi, les objectifs mon doctorat ont été : 1) de caractériser les effets d’un stress aigu et d’une stratégie de réduction du stress (l’enrichissement environnemental) dans l’évolution d’un modèle murin de SEP ; 2) d’évaluer l’inflammation intestinale en lien avec les symptômes moteurs de la pathologie, dans les deux principaux modèles murins de SEP.Ces travaux nous ont permis de mettre en évidence un effet délétère d’un stress aigu répété sur l’incidence des rechutes dans un modèle murin de SEP, que l’enrichissement environnemental était en mesure de contrecarrer. Dans la seconde étude, nous avons montré, grâce à de l’imagerie par résonnance magnétique moléculaire dirigée contre la protéine MAdCAM-1, une augmentation de l’inflammation intestinale avec les symptômes moteurs dans les modèles animaux de SEP. De plus, une diminution des populations lymphocytaires B et Th dans l’iléon parallèlement à leur augmentation dans la moelle épinière a été observée au cours de l’évolution de la maladie. Enfin, nous avons montré que la persistance d’une inflammation intestinale entrainait des formes récurrentes-rémittentes de la pathologie tandis qu’une diminution de celle-ci était associée à une augmentation du risque de conversion vers une forme secondairement progressive.Ainsi, ces résultats ouvrent la voie à davantage d’investigations quant aux effets du stress et de l’inflammation intestinale dans la SEP. Des stratégies visant à contrôler ces deux facteurs pourraient à terme permettre d’optimiser la prise en charge de la pathologie.