– Vous êtes l’enfant d’une personne avec une sclérose en plaques.
Nous souhaitons faire une place à votre parcours et recueillir vos réflexions. Vous pouvez aussi témoigner à l’aide de ce formulaire (ici le lien). Votre témoignage est destiné à être publié sur le site et restera anonyme.

Par ailleurs, nous vous rappelons que nous avons mis en place un numéro vert pour les personnes concernées par la SEP ainsi que pour leur entourage : 0800 854 976.


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Présentation

Je m’appelle (prénom fictif) : Candice

Je suis : de sexe féminin

Ma âge actuellement : 23 ans

La personne avec une SEP est : Ma mère

Je suis enfant unique ou bien : Je suis enfant unique

Mon témoignage

Mes souvenirs dans la petite enfance ?

Enfance heureuse vu que ce n’était que le début de la maladie. Balade, piscine, pique nique avec ma mère. A l’époque, elle avait assez de force pour tous les gestes du quotidien, parfois quelques baisses de régime, fatigue mais rien d’alarmant.

Mes souvenirs à l’adolescence ?

Les symptômes ont commencé à évoluer, plus de fatigue, plus de mal à marcher. les traitements ont commencé, ma mère s’est renfermée sur elle-même et a commencé a boire, au début un verre, deux verres, puis les bouteilles en cachette … Elle est devenue alcoolique à mon point de vue et de celui de mon père, nous étions désarmé, de ce fait j’ai très mal vécu mon adolescence.

Mes relations aujourd’hui avec mes parents (selon la composition de la famille)

Après une grosse chute suite à l’alcool, ma mère a dû se faire opérer d’urgence, je ne m’étendrai pas sur cet épisode douloureux mais là j’ai vraiment réalisé qu’il fallait faire quelque chose. Heureusement, ma mère a eu le déclic suite à la chute et a arrêté de boire d’un seul coup. Elle a compris que ce n’était pas une vie pour elle comme pour nous. Depuis que j’ai déménagé à 400km, notre relation se passe très bien. Ma mère accepte enfin sa maladie et nous sommes fusionnelles. Elle a également accepté l’aide proposée par les médecins et accepte également le fauteuil roulant.

Expérience ou situation dont je suis le ou la plus fièr(e) ?

Ma fierté est que ma mère a su se relever de ces années de douleurs, a arrêté de s’enfermer dans l’alcool et à su prendre les devants et accepter la maladie.

Ce qui a été le plus difficile pour moi ?

Comme je l’ai dis plus haut, mon adolescence, voyant ma mère dans un tel état et ne voulant rien écouter et refusant toute aide, je me suis renfermée sur moi même…je suis partie à 17ans pour prendre du recul. Ce qui fut une chose bénéfique…

Enfin

Si j’avais une recommandation ou un conseil à donner

Si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui a la sep, il faut lui apporter beaucoup d’écoute et de soutien. Si cette personne n’est pas réceptive, elle aura un jour le déclic comme ça nous ai arrivé, mais elle réalisera qu’il faut avant tout accepter la maladie et ne pas se laisser abattre. Notre épisode douloureux a duré plus de 10 ans, soyez patient.

Un dernier mot !

Ce n’est pas toujours facile d’accepter la situation si la personne qui a la sep se renferme sur elle même et n’accepte pas notre aide comme dans mon cas, mais il y a toujours un espoir, maintenant, notre vie est remplie d’amour et de bonheur.

Nous vous remercions de votre témoignage Candice.