Ma mère a une sclérose en plaques, Natha témoigne (26 ans)

– Vous êtes l’enfant d’une personne avec une sclérose en plaques.
Nous souhaitons faire une place à votre parcours et recueillir vos réflexions. Vous pouvez aussi témoigner à l’aide de ce formulaire (ici le lien). Votre témoignage est destiné à être publié sur le site et restera anonyme.

Par ailleurs, nous vous rappelons que nous avons mis en place un numéro vert pour les personnes concernées par la SEP dont l’entourage : 0800 854 976.

Présentation

Je m’appelle (prénom fictif) : Natha

Je suis : de sexe féminin

Ma âge actuellement : 26 ans

La personne avec une SEP est : Ma mère

Je suis enfant unique ou bien : J’ai un frère

Mon témoignage

Mes souvenirs dans la petite enfance ?

Aucun souvenir dans l’enfance mais plutôt dans l’adolescence…

Mes souvenirs à l’adolescence ?

J’avais 21 ans quand mon père mes deux frères et moi avons appris le diagnostic. Nous ne connaissions pas du tout cette maladie. Mon père à très bien su gérer le « problème ». Il a su rassurer ma mère lors des rendez-vous avec son neurologue, elle était très perdue au début. Je suis très proche de ma mère, et j’ai beaucoup souffert durant la 1ère année car j’avais l’impression de ne pas pouvoir l’aider, et en plus de ça, je ne vivais plus au domicile familiale. J’ai ressentis beaucoup de haine aussi, car à mes yeux elle ne mérite pas ça. Mais elle a su se battre et vaincre les préjugés, le regard des autres.

Mes relations aujourd’hui avec mes parents (selon la composition de la famille)

Au jour d’aujourd’hui je suis toujours aussi proche de ma mère, qui est un véritable rayon de soleil, même si ce n’est pas toujours facile. Je suis plus proche de mon père aussi, la maladie de maman nous a beaucoup rapproché. Elle a un traitement où elle se rend à l’hôpital une fois par mois. Elle est entourée par un service médical extraordinaire. C’est un moment de plaisir pour elle de s’y rendre car elle a sympathisé avec des personnes dans la même situation qu’elle.

Expérience ou situation dont je suis le ou la plus fièr(e) ?

Je suis fière de voir qu’aujourd’hui elle peut à nouveau se faire plaisir et aller faire les boutiques avec mon père, cela peut paraître bête mais c’est important pour elle. Ils ont pu réaliser leur rêve aussi et faire construire une maison à la campagne, pour pouvoir se reposer et être heureux.

Ce qui a été le plus difficile pour moi ?

Le début de la maladie, devoir l’aider à nouveau à apprendre à marcher seule. Le fait de la voir se renfermer sur elle même. L’inquiétude de savoir comment la maladie allait évoluer.